Voir le bien

Lorsque tu adresses un reproche à quelqu’un, même avec les meilleures intentions, tu éteins une petite lumière en lui.
La véritable énergie qui fait vivre un être humain, ce ne sont pas les Cornflakes du matin, mais la considération qu’il reçoit, la manière dont on le regarde, l’espace d’existence qu’on lui accorde.

Vous voulez que les gens s’améliorent ?
Vous souhaitez leur montrer ce qui ne va pas en eux, dans l’espoir qu’ils deviendront meilleurs ?
Ce n’est pas notre rôle.

Notre mission est plus simple, mais infiniment plus profonde : voir le bien, dire le bien, nourrir le bien.

Quand on veut qu’un arbre grandisse, on ne lui fait pas la morale.
On ne lui dit pas qu’il est trop petit, qu’il stagne, qu’il n’arrivera jamais à rien s’il reste enfoncé dans sa terre.

On l’arrose.
On lui donne de la lumière.
On lui offre ce dont il a besoin pour pousser.
Et alors — presque miraculeusement — il grandit de lui-même.

Il en va de même pour les êtres humains.
Lorsqu’une personne reçoit ce qui nourrit son âme — la chaleur, la confiance, la douceur, l’encouragement —, elle peut s’élever seule, sans qu’on la tire, sans qu’on la bouscule.
Parce qu’elle sent qu’elle en vaut la peine.

Arrosez les plantes.
Arrosez les arbres.

Comme dans le conte de l’infirme de Rabbenou.

Vous verrez que les choses changeront.
Et dans la douceur.
De façon agréable.