Un moment de vérité

Nous vivons dans une société qui place le corps, les plaisirs éphémères et la matérialité au centre de tout.
Mais l’âme, elle, aspire à autre chose. Elle rêve de s’élever, de se libérer de cette emprise, pour se rapprocher d’Hachem et goûter aux délices éternels.

Chaque fois que nous nous levons à Hatsot, nous offrons à notre être une opportunité précieuse : celle de se détacher de l’envoûtement du monde matériel.
C’est un moment de vérité, où l’âme peut enfin respirer.

Pourquoi est-ce si important ?
Parce qu’aucune richesse, aucune beauté physique, aucun bien matériel ne nous accompagnera dans l’autre monde.
Et si nous avons habitué notre être à ne vivre que par et pour le corps, si nous avons ignoré notre âme, sans jamais l’écouter, la nourrir, la faire grandir… alors, après 120 ans, l’instant de la séparation sera une souffrance.

L’âme se sentira vide. Frêle. Perdue.
Comme un être abandonné dans un monde qu’il ne connaît pas.

Quant au corps, si glorieux qu’il ait été — beau, élancé, sculpté — il retournera à la poussière. Comme s’il n’avait jamais existé.

Alors, posons-nous la vraie question :
Sur qui voulons-nous miser ?
À qui voulons-nous donner de la force ?
Au corps… ou à l’âme ?