Soyons lucides !
Dans les dernières parachiot, le dialogue entre Essav et Yaakov révèle deux visions de la vie qui s’opposent radicalement. Yaakov, homme droit et attaché à Hachem, vit pleinement dans ce monde matériel (en travaillant, fondant une famille etc) mais dans un but spirituel.
Essav, lui, vit pleinement dans ce monde matériel mais sans rattacher ceci à une dimension spirituelle.
Il n’a d’yeux que pour ce monde-ci : l’immédiat, le plaisir, la possession. Il représente celui qui veut profiter sans jamais se demander pour quoi ni vers où.
C’est précisément pour cela qu’Essav a tout… et pourtant n’a rien. Son intelligence, sa force, sa réussite n’ont pas de racine spirituelle ; elles ne visent qu’à satisfaire ses impulsions. Quand le matériel n’est pas relié au spirituel, il se vide de sens. On peut avancer vite, très vite, mais si l’on roule sans direction, on finit forcément par arriver nulle part.
Notre travail, c’est donc d’affiner cette conscience du monde futur. Car une fois qu’elle est là, tout devient plus clair. Elle oriente nos choix, éclaire nos pas, et brille comme un phare au milieu de la nuit.
