Soyons bienveillants

Lorsque nous sommes sortis d’Égypte, nous n’étions pas prêts à nous affranchir de notre condition d’esclave pour embrasser la liberté.
Nous n’avons pas décidé de partir de plein gré pour améliorer notre condition.
Nous avons fui.
Ou plutôt, Hachem nous a sauvé.
De force.
De crainte que nous tombions trop bas et ne sortions jamais d’Égypte et ne devenions jamais une nation forte établie en Erets.
C’est la raison pour laquelle à la première occasion qui se présenta – le Am Israel languit l’Égypte (alors qu’on y tuait des bébés !)
C’est aussi la raison pour laquelle à la première occasion qui se présenta, le Am Israel fauta (comme en témoigne la confection du veau d’or).
Nous etions sortis d’Égypte mais notre cœur y était malheureusement resté…

Parfois, nous franchissons un pas pour de meilleures conditions. Mais notre niveau de maturité émotionnelle ne suit pas.

Prenons l’exemple du mariage.
Parfois, un homme ou une femme peuvent s’engager car leur mazal se présente. Mais la maturité de devenir l’époux ou l’épouse de quelqu’un est, elle, toutefois absente.

La bénédiction d’être marié est là. Mais notre cœur est dans le célibat.

Rabenou nous enseigne que lorsque nous vivons ces situations, nous devons néanmoins nous réjouir car même sans être mur, Hachem nous offre un merveilleux cadeau.

Un jour, un couple me confia que la France leur manquait. Comment regretter la France alors qu’on vit dans le palais d’Hachem ? La maturité manque. Chaque semaine, ce couple savoure des repas de camemberts pour se remémorer les souvenirs de France. Et bien…quel est le problème ? Mieux vaut manger du camemberts à Jérusalem plutôt qu’à Paris…
Ce n’est pas grave de ne pas être suffisamment prêt pour accomplir une mitsva. Cela va venir…
Soyons bienveillants envers nous-mêmes…

× Whatsapp Breslev.fr