Séouda Chelichit
Rav Avraham ben Rav Nahman est assis à table, dans la maison de son père. Comme nous l’avons déjà évoqué, il souffre terriblement des intestins. La douleur est vive, lancinante. Il cherche un soulagement et demande à ceux qui l’entourent : quelqu’un pourrait-il lui trouver un peu de crème fraîche lactée (chameneth) ? Cet aliment le calme, le soulage… mais à cette époque, une telle denrée est rare. Très rare. Il ne suffit pas de sortir en acheter.
Et pourtant… un miracle se produit.
La voisine, celle qui habite juste de l’autre côté du mur, en a. Oui, elle a précisément ce que demande le tsadik. Rav Avraham peut enfin apaiser ses douleurs.
Mais au moment où il prend la crème, la scène bascule.
La voisine le regarde, émue. Elle sent la sainteté du tsadik, l’authenticité de sa souffrance, la puissance de sa présence. Alors elle ose une demande. Une seule. Une bénédiction pour avoir un enfant.
Rav Avraham bénit.
Quelques temps passent… et elle met au monde un garçon.
Que cette histoire ravive en nous la mémoire du tsadik, et que son mérite continue de veiller sur nous.