Parachat ‘Houkat

HOUKAT SELON RABBI NAHMAN

La Paracha Houkat traite dans les premiers versets de la vache rousse qui consiste en un rituel de purification. En effet, celui qui touchait au cadavre d’un être humain quelconque était rendu impur durant sept jours: « Hachem parla à Moshé et Aaron en disant : Voici ce qui est ordonné par la loi immuable que l’Eternel a prescrite, en disant: Parle aux enfants d’Israël,  ils prendront à ton attention une vache rousse, parfaite, sans défaut, et qui n’a jamais porté le joug. Vous la remettrez au prêtre Eléazar qui la conduira hors du camp, et on l’immolera en sa présence ».

La bête sera égorgée, puis entièrement brûlée hors du camp, ses cendres seront recueillies et mélangées à de l’eau vive,  et serviront à purifier par aspersion toute personne impure.

L’Or Hahaim Hakadosh pose la question : Pourquoi est-il écrit au sujet de la vache rousse «Voici la Loi de la Thora » comme étant une généralité ?  Rabbi Nathan répond à cette question en nous disant que la vache rousse vient nous apprendre qu’il est impossible de percevoir aucune raison et sens profond des commandements de la Thora et qu’il est interdit de les remettre en question. Rachi nous dit que  les hérétiques se moquent du Peuple d’Israël en disant « Quelle est la raison de ce rituel ? » en parlant de la vache rousse, c’est pour cette raison qu’il est écrit dans la Thora une loi immuable dont personne n’a le droit de remettre en question. La vache rousse vient nous apprendre que nous ne pouvons pas venir philosopher sur le bien fondé des commandements d’Hachem. Rachi affirme que l’interdiction de manger du porc ainsi que celle de porter des habits fait de laine et de lin n’ont pas de raison particulière, et qu’il faut les réaliser avec foi en ayant confiance en Hachem et en son serviteur Moshé. 

Rabbi Nathan écrit que la raison profonde de chaque commandement est cachée et qu’il n’est pas possible pour le cerveau humain de la cerner. Il faut faire les commandements avec simplicité sans  raisonnement et remise en question philosophique, comme ceux qui veulent sans cesse analyser et comprendre le dialogue entre Hachem et Moshé Rabénou. Leurs analyses sont nauséabondes et il ne se diffuse pas de plus mauvaise odeur dans le monde que leurs soi-disant raisonnements.

Rabbi Yohanan Ben Zacaï, dans un midrash, indique que le Roi Salomon connaissait tous les secrets de la Torah, sauf celui de la vache rousse. Il a dit « J’ai une grande sagesse mais ce secret est loin de moi, car elle purifie les impurs et impurifie les gens purs ». Ce qui est une notion hors de la portée de la compréhension humaine. En effet, les cendres de la vache rousse ont cette étrange propriété de purifier les personnes impures cependant de rendre  impures celles qui les auront préparées ou utilisées. On peut observer cet étrange phénomène aujourd’hui avec la musique. Une musique techno avec des Tehilim en guise de paroles ont le pouvoir de ramener vers D.ieu un homme sans kippa vivant à Tel-Aviv. Cependant cette même musique écoutée fréquemment par un jeune hassid né d’une famille  de Mea Chéarim aura comme effet de l’éloigner d’Hachem.

La vache rousse purifie donc de l’impureté de la mort. Rabbi Nahman nous apprend un grand secret. La philosophie et les raisonnements qui aboutissent à la négation de l’existence de D.ieu représentent le niveau le plus élevé de l’impureté car ils engendrent une mort spirituelle quasi totale à la personne qui y adhère.  La vache rousse dont la compréhension est hors de la portée humaine et par conséquent ne s’aborde que par la foi en Hachem et en son serviteur Moshe, constitue la réparation de tout contact avec la mort qu’elle soit spirituelle (philosophie hérétique) ou matérielle (corps d’un mort).  Vivre les commandements d’Hachem avec foi et simplicité sans remettre en question le moindre commandement de la Thora, fonde la base de la « Emouna ». Dans notre monde  où un déluge d’hérésie s’abat, comme l’avait prédit Rabbi Nahman pour la fin des Temps, la seule façon d’avoir accès a la purification de la vache rousse, est de s’attacher au Tsadik. En effet, Rabbi Nathan nous apprend que Moshé Rabénou sanctifiait chaque vache rousse avec les cendres de sa propre vache. Ce n’est que par le Tsadik qu’on peut rentrer en nous la véritable Emouna d’Hachem à l’instar de Yéoshoua bin Noun qui ne bougeait pas de la tente de Moshé et qui grâce à cela fut sauvé de la philosophie du besoin des explorateurs. Rabbi Nahman, le Tsadik de la génération comme Moshe dans le désert, est le seul capable aujourd’hui de nous purifier de l’impureté de la mort spirituelle qui consiste aux questionnements existentiels et autres confusions d’esprit, afin de nous faire rentrer dans une stabilité mentale et un équilibre émotionnel provenant de la foi simple et authentique en D.ieu. 

Aujourd’hui Rabbi Nahman est le cerveau de la cinquantième porte de la sainteté. Il a pu faire descendre une telle miséricorde du ciel que même ceux qui se sont perdus dans les endroits les plus pernicieux du monde, soit dans la cinquantième porte d’impureté, peuvent revenir vers D.ieu avec une foi authentique. 

Dans notre Paracha, suite aux morsures de serpents dont fut victime le Peuple d’Israël du fait de leur manque de foi en Hachem et en son serviteur Moshé, ce dernier leur demanda de regarder son bâton au sommet duquel il fixa un serpent d’airain afin de leur enseigner que lorsque le Peuple d’Israël regarde vers le haut alors il guérit. Lorsque l’homme écoute le conseil du Tsadik, lève les yeux simplement vers le ciel, il peut guérir de tous les maux. Il peut mériter de boire du puits de Myriam,  marcher sous la protection des nuées de Aaron et profiter de la cendre de la vache rousse afin d’échapper au poison de la réflexion stérile du serpent qui mène à la tristesse ainsi qu’à la croyance dans les faiseurs de veaux d’or qui luttent contre le Tsadik Rabbi Nahman, seul détenteur du secret extraordinaire de la vache rousse dans notre génération.