Nous suivre

Paracha Vaye’hi

VAYE’HI

Le début de notre Paracha mentionne que Yaakov vécut les 17 dernières années de sa vie en Égypte. Le Zohar nous apprend que ces 17 années furent l’essentiel des années de vie de Yaakov, car il les passa avec sérénité et joie. En effet, les 130 autres années qu’il passa en Erets Israël furent parsemées de peur, de déception et d’épreuves en tout genre. Il dut fuir son frère Essav, subir les fourberies de Lavan pendant de nombreuses années, puis apprendre le viol de sa fille Dinah et enfin la disparition de son fils Yossef. Et de façon illogique c’est en Égypte l’endroit le plus impure du monde qu’il vécut auprès de ses fils avec sérénité et joie.
Rabbi Nathan nous rapporte un enseignement du Rebbé extraordinaire. Le principal de la joie consiste à s’arracher dans un premier temps des moments de tristesse et d’angoisse puis de les transformer en joie. Rabbi Nahman nous apprend au début du conte “des sept mendiants” que le véritable Roi est celui qui perd sa royauté et reste malgré tout joyeux. La principal raison de notre exil et de ses épreuves provient de la tristesse.

Le confinement, le port du masque, la distanciation sociale et les diverses pressions psychologiques exercées sur la population afin de lui injecter un vaccin dont les propres fabricants refusent d’assumer la prise en charge des effets secondaires n’ont qu’un seul but, nous rendre anxieux et tristes.

Sur la porte d’un magasin d’un quartier religieux de Jérusalem, il est écrit en hébreu : « Avec tristesse nous devons vous annoncer que du fait du confinement notre magasin est fermé au public cependant vous pouvez commander par téléphone ou internet ». Et juste en dessous il écrit en yiddish : « Descendez au sous-sol notre magasin est ouvert de 10h00 à 21h00, nous vous recevrons avec joie ». Transformer la tristesse en joie, c’est essentiel dans une période comme celle que nous vivons.

Lorsque Yossef fut emprisonné pendant douze années dans des conditions terribles, il s’efforça de rester toujours joyeux et ne passa pas un jour sans danser. Grâce à ce comportement il devint à sa sortie de prison le dirigeant de toute l’Égypte. Et lorsqu’il se dévoila à ses frères il ne ressentit aucune amertume à leur égard et au contraire les consola : « Ne soyez pas tristes, vous m’avez vendu afin que je devienne le Roi d’Égypte et que je puisse vous nourrir en ces temps de famine ».

Yaakov quant à lui devint joyeux et serein après ses retrouvailles avec Yossef. Le Zohar nous raconte que lorsque Yaakov voyait le visage de Yossef durant ces 17 années il était apaisé et heureux car il voyait à travers lui la beauté de sa femme Ra’hel qui représente la Thora du Tsadik. Cette dernière console, réchauffe les cœurs et donne de l’enthousiasme et de la joie. Et comme nous dit le Or Ha’haim Hakadosh au sujet des 17 dernières années de vie de
Yaakov : «Tout celui dont la fin de vie est belle, c’est comme si toute sa vie avait été belle ».

Ce conseil que nous donne le Tsadik Rabbi Nahman, de transformer son angoisse et sa tristesse en joie, permet comme nous apprend le Or Ha’haim Hakadosh, de percevoir les événements obscurs de notre vie rétroactivement comme des moments de grandes lumières. Chaque moment obscure vécut dans la joie donnera naissance à une joie qu’il aurait été impossible d’accéder sans ces moments difficiles. C’est pourquoi Rabbi Nahman nous enseigne que la descente spirituelle constitue le but de la montée spirituelle. Comment la descente pourrait être un but en soi ? Car c’est dans la descente qu’on prouve notre attachement à Hachem et plus un homme reste joyeux dans les moments difficiles plus il dévoilera le potentiel qu’Hachem lui a donné à sa naissance. La montée n’est qu’un résultat.

C’est peut être pour cette raison que Yaakov descendit en Égypte et qu’il y fut joyeux comme
pour nous apprendre que le but réside dans la descente…
Rabbi Nahman nous déclare que c’est une grande mitsva d’être toujours joyeux. Toute la révélation de la royauté de l’individu ainsi que son potentiel spirituel ne s’exprimera que grâce au niveau de sa joie dans l’épreuve. De la même manière qu’une « Téchouva beahava » (retour vers D.ieu par amour) transforme tous les péchés en Mitsvot (bonnes actions), l’élan de joie que l’on s’efforce d’avoir dans les moments obscures de notre existence aboutira à une joie complète qui transformera tous nos mauvais souvenirs liés à des moments difficiles en sensations de joie. A l’instar de Yaakov, qui lorsqu’il descendit en Égypte, vit pendant 17 années la beauté de Ra’hel au travers du visage de son fils Yossef, et ne ressentit ni
nostalgie et ni amertume. Au contraire, cette vision lui apporta de la sérénité et de la joie.

Que nous puissions avoir le mérite, en s’accrochant au Tsadik Rabbi Nahman qui marche devant nous, de transformer le confinement mental dont lequel on veut nous enfermer en sérénité, le masque de tristesse que l’on veut nous imposer en joie et la piqûre d’hérésie que l’on veut nous injecter en foi indéfectible en Hachem et en sa délivrance prochaine amen.

breslev.fr 2022 - Tout droit réservé - Created by Liglosh

× Whatsapp Breslev.fr