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Paracha Tsav- Enseignement Breslev
La foi existe
Notre venue au monde n’a pour but qu’acquérir la connaissance d’Hashem. Nous devons Le connaitre du plus profond de notre cœur et de notre âme, d’arriver à percevoir Sa sublime royauté, Sa sainteté, Sa puissance et Sa merveilleuse miséricorde cachée dans la Torah et les mitzvot.
Pour ce faire, il nous incombe de nous investir dans la foi.
La foi qui est apparemment l’opposé de la compréhension intellectuelle est en fait l’unique moyen pour parvenir au discernement réel. Ceux qui ne sont pas prêts à attendre d’être initiés à la compréhension première par le chemin de la foi ne pourront non plus l’acquérir par l’investigation intellectuelle.
Seuls l’effort et le labeur dans la Torah et la crainte du Ciel induisent la réelle compréhension. Ceci ne rend pas exempt de la confiance en Hashem qu’il y a lieu de générer avec l’acceptation des bases de la foi, bien au contraire.
Ainsi, l’épreuve pour chaque juif se situe au niveau de la foi. L’effort principal sera de repousser continuellement ce désir interne de n’accepter les mitzvot qu’après les avoir comprises. Il faut surmonter cette tendance à n’être réceptif à la joie des mitzvot qu’après compréhension et sentiment du profit qu’on pourra en retirer.
Ce principe va nous éclairer pour comprendre ce pourquoi nous avons besoin de tellement de préparations avant la fête de Pessa’h.
Pourim et les quatre lectures de la Torah spécifiques du mois de Adar constituent une préparation à Pessa’h. Pessa’h lui-même concrétise la sortie d’Egypte dont le but principal est de recevoir la Torah. (Likoute halakhot)
Qu’y a-t-il de si spécial à Pessa’h et Shavouoth pour qu’il faille deux mois entiers de préparatifs et d’efforts?
L’acquisition de la foi doit être précédée d’une préparation et d’un dur labeur. Pour mériter d’intégrer la foi que nous puisons lors de la fête de Pessa’h, les quatre lectures de la Torah précédentes nous sont indispensables pour atteindre le niveau espéré de foi nécessaire au don de la Torah à Shavouoth. (Voir Likoute Moharan tome 2 chapitres 8 et 9)
En effet les lectures de Shekalim, Zakhor et Parah font allusion à la guerre contre Amalek (tel qu’expliqué dans les feuillets précédents) dont l’essence est à l’opposé de la foi parfaite. Cette source négative induit l’homme à ne rien accepter tant qu’il n’en a pas compris intellectuellement le sens, ce qui le précipite dans un gouffre destructeur.
De même, la quatrième lecture (Ha’hodesh) vient également pour nous purifier des défauts empêchant la croyance pure et nous prépare ainsi à la perfection requise pour recevoir la Torah.
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La particularité du peuple juif par rapport aux autres nations fut que lors du don de la Torah ils ont déclaré « Nous ferons puis nous comprendrons ». Le principe de cette conduite est qu’ils étaient prêts à tout accepter avec joie même s’ils n’étaient pas encore en mesure d’évaluer tous les avantages d’un tel investissement. Il leur suffisait d’avoir foi en Celui qui le leur ordonnait et qui, par amour pour eux, leur montrait qu’ils étaient précieux, qu’ils méritaient Ses commandements. Par la force de cette foi, les juifs ont acquis le mérite qu’ensuite la compréhension intellectuelle des commandements leur soit dévoilée.
Ceci est un exemple de foi pour les générations futures. Nul besoin de faire dépendre une action ni même la joie qui l’accompagne de sa compréhension personnelle. Il suffit de se conduire avec foi envers Celui qui nous a ordonné et d’être heureux de cela même. Et peu à peu, chacun selon son niveau arrivera à un degré particulier de compréhension.
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Cette foi représente une réparation de la faute originelle car tous les péchés prennent racine dans la faute du premier homme d’avoir mangé de l’arbre de la connaissance. Dans ce premier péché, Adam n’était pas prêt à attendre et uniquement agir avec foi et simplicité sans goûter ni comprendre intellectuellement ce que son Créateur lui avait ordonné.
En réparation à cela il faut spécialement s’investir dans cette conduite de confiance intègre.
Cependant ce péché était d’une forme fine et haute. Il relève du domaine spirituel de « l’imperfection de la lune ». Il est expliqué dans les livres cabalistiques que c’est la racine de toutes les sortes de défauts existants dans ce monde.
La nature de cette imperfection causée par la jalousie de la lune par rapport au soleil a entrainé que le soleil est devenu l’astre influent et la lune uniquement l’astre qui reçoit.
La lune, jalouse, voulait également exercer son influence. Il en a résulté une imperfection, ce qui a entrainé sa réduction de taille.
La jalousie de la lune explique Rabbi Nathan représente la racine de la nature profonde de l’homme qui refuse d’être celui qui reçoit c’est-à-dire d’être un croyant. Au contraire, il est jaloux et veut comprendre et être autonome.
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La mitzva de « sanctifier le mois » (Kidoush ha’hodesh) n’est pas donnée uniquement pour fixer les néoménies mais vient également pour corriger le défaut de la lune.
Avec ce commandement nous parvenons à corriger la racine de l’impureté d’Amalek qui est réfractaire à la croyance.
Ce n’est pas sans raison que nous dansons lors de la Bénédiction de la lune (Birkat halevana). Il y a là une allusion profonde, nous sommes heureux de la première mitzva de la Torah qui est celle de la sanctification du mois. Ainsi nous dévoilons que nous sommes prêts à accepter également les autres mitzvot avec joie même si nous n’en ne comprenons pas encore la nature et le niveau. En cela nous réparons la racine spirituelle de la foi.
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La sortie d’Egypte représente un parcours qui inclut toutes les révélations et la voie qui mène à recevoir pour tout un chacun à nouveau la Torah. Ceci s’effectue avec une foi parfaite.
Puisqu’il en est ainsi, il nous incombe de fournir les efforts nécessaires et nous préparer lors des quatre shabbats précités. Nous devons commencer à nous habituer à recevoir les commandements divins avec foi et joie, même si le cœur et l’intellect ne comprennent pas encore exactement ce qu’ils vont y gagner. (D’après Likoute halakhot Nefilat hapaim 4)
Conclusion : L’épreuve de chaque juif se situe au niveau de la croyance intègre et le travail principal est de rejeter continuellement le désir de n’accepter les mitzvot qu’à la seule et unique condition de les avoir comprises.
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