Paracha Terouma- Enseignement Breslev

TEROUMA SELON RABBI NAHMAN

Au début de la Paracha Hachem dit à Moshé que chaque juif devra participer avec de l’argent, de l’or et d’autres matériaux à l’édification du Mishkan. « Ils me feront un sanctuaire (une maison de sainteté) et Je demeurerai au milieu d’eux ».

On voit que la première condition pour participer au Mishkan est la Tsédaka (charité) puisqu’elle constitue un fondement essentiel de la Emouna. Rabbi Nathan affirme que si l’ensemble du Peuple juif donnait la Tsedaka comme il convenait, le besoin de travailler aurait déjà été annulé et aucun juif n’aurait à travailler pour sa subsistance.

Le Mishkan fut édifié par Moshé Rabénou dans le désert. Si les juifs n’avaient pas commis la faute du veau d’or puis celle des explorateurs ils auraient pu rentrer en Erets Israël et y construire le Bet Hamikdash (Temple). Cependant malgré leur fautes, Hachem a eu pitié d’eux et leur a ordonné de construire le Mishkan dans le désert afin qu’ils puissent y ressentir en partie la sainteté du Beth Hamikdash. Mais cette réparation que constitue le Mishkan n’est possible que par le don de chacun qui aide par son corps par son argent et son désir à l’édifier. Cette édification ne peut être faite que sous l’égide de Moshé, le Tsadik
véritable de la génération.

Bien qu’aujourd’hui nous n’ayons plus le Mishkan nous avons la trace de sa présence dans tous les lieux où les hommes du Tsadik se réunissent. En effet Rabbi Nahman récolte de ses hommes la moindre petite action, la moindre petite volonté, le moindre petit désir de se rapprocher de D.ieu et transforme l’endroit où ils se rassemblent en véritable petit Mishkan.

Et chacun peut intégrer ses actions positives à cette réunion sainte de telle façon que le mal ne puisse plus les toucher et les abîmer. Tout ce qui est fait pour le Mishkan du Tsadik devient donc éternel à tel point que même une personne qui regrette de s’être investi pour le Tsadik ne peut plus perdre le gain de cet investissement. Moshé ‘Heikes, riche élève du Rebbé, qui devint un de ses premiers opposants et qui déclara avec arrogance qu’il regrettait d’avoir donné de la Tsadaka à Rabbi Nahman, ce dernier rétorqua : « Toutes les mitsvot (bonnes actions) faites pour moi, même le regret de les avoir faites ne peut pas les effacer ».

Tout ce que l’on donne pour le Mishkan du Tsadik devient donc éternel. Ces petits Mishkan sont les endroits où se réunissent les élèves du Tsadik et où ils y racontent ce qu’ils ont entendu des anciens breslevers afin de prolonger le souffle du Tsadik de manière éternelle. A l’endroit où l’on se réunit pour écouter des élèves authentiques du Tsadik, le souffle du Rebbé y est présent. Ce dernier ne se transmet que par des personnes qui se sont annulés au Tsadik, en s’annulant devant ses élèves authentiques. En effet, les juifs croyant Moshé mort auraient dû se diriger vers ses élèves authentiques Yéoshoua et Aaron Hacohen qui les auraient conduits dans le droit chemin. Cependant ils ne le firent pas et s’écartèrent ainsi du chemin du Tsadik véritable et de ses saints conseils. Et tout celui qui s’écarte des conseils du Tsadik finit par arriver au veau d’or, à l’Avoda Zara (idolâtrie).

Comme l’écrit Rabbi Nathan dans une lettre adressée à son fils Rabbi Its’hak: « L’homme dans ce monde a besoin des conseils profonds de Rabbi Nahman afin que chaque jour il puisse sauver ce qu’il peut sauver et attraper le bien véritable et eternel qu’il puisse attraper. Il est important de savoir que les conseils qu’on entend dans le monde ne sont que mensonges et perditions. C’est pourquoi le Roi David commence son livre des psaumes par le verset suivant : « Heureux celui qui s’écarte des conseils des mécréants ». Et Rabbi Nathan poursuit en disant qu’il y a des gens « cachers » dont leurs conseils proviennent malgré tout des conseils des mécréants. En effet, leurs conseils n’ont pas été purifiés de l’emprise du
serpent. Et la principal erreur de la majorité du monde et qu’ils suivent des conseils dans la précipitation. Car il faut beaucoup attendre afin d’attraper le conseil véritable. Et Rabbi Nathan conclut que pour arriver au conseil parfait il faut étudier le Likouthey Moharan chaque jour, beaucoup prier et chercher afin de le trouver ».

Qu’Hachem nous protège des conseils des mécréants qui font toujours pression pour faire vite. Que le Peuple d’Israël ait la force d’attendre afin d’accéder par la prière et par les cris vers D.ieu au conseil véritable, celui du Tsadik Rabbi Nahman, qui peut faire ce qu’aucun médecin au monde ne peut faire, soit de transformer un cœur de pierre en cœur de chair.
Que nous puissions déposer nos bonnes actions dans le Mishkan du Tsadik édifié sous l’ordre
d’Hachem afin qu’elles deviennent éternelles.