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Paracha Nasso

NASSO SELON RABBI NAHMAN

La Paracha Nasso traite en partie du processus de purification des fautes par les Cohanim ainsi que de leurs bénédictions. Un de ces processus concerne la femme Sota, une femme qui s’est isolée avec un autre homme que son mari. Le Cohen doit lui faire boire des eaux amères qui révéleront si elle a fauté ou non. Si elle n’a pas fauté avec l’homme avec lequel elle s’est isolée, il est écrit la chose suivante : « Et si la femme ne s’est pas rendue impure elle sera innocentée et enfantera une descendance». Rachi nous précise que si elle a enfanté dans le passé dans la douleur, elle enfantera désormais avec facilité. 

Rabbi Nathan nous affirme que la honte qu’elle a du subir en se rendant devant le Cohen aux devant des yeux de toute sa communauté répare l’erreur qu’elle a commise de s’isoler. Cependant non seulement cela répare sa faute mais encore cela lui garantit d’enfanter dans le futur sans douleur. 

Rabbi Yossi précise dans le Zohar que si la femme Sota n’a pas fautée et n’est pas tuée par les eaux amères du Cohen, ces eaux amères se transforment en eaux douces qui nettoient le ventre de la femme Sota et restent en elle jusqu’à ce qu’elle tombe enceinte. Lors de sa grossesse l’embryon se retrouvera embelli par les eaux douces et sortira dans le monde beau,  en bonne santé et sans aucun défaut.

Rabbi Nathan déclare que de la même façon chaque Juif devra passer par un processus de purification (le Omer) pour recevoir à Chavouot une Thora « belle, propre et sans défauts ». 

Rabbi Nahman nous apprend que le principal moyen de revenir vers Hachem consiste à subir des affronts et de se taire, et à plus forte raison quand quelqu’un se fait humilier lorsqu’il désire se rapprocher de la vérité. Cependant, si un homme a honte devant Hachem lors de son dialogue quotidien avec Hachem, il sera la plupart du temps dispensé d’affronts de la part d’autrui. 

Les Sages nous ont certifié que celui qui s’écarte du chemin de la Thora et en éprouve de la honte, Hachem lui pardonne toutes ses fautes. Pour quelle raison? Car la honte comme nous l’enseigne Rabbi Nahman dans la Thora 6 du Likoutey Moharan constitue l’essentiel de la Téshouva (retour vers D.ieu). Et cet homme, non seulement nettoiera ses fautes mais encore pourra à l’instar de la femme Sota enfanter une Thora concrète nettoyée et purifiée. Le silence de la bouche et du cœur devant les affronts transforme les eaux amères en eaux douces et les faute en mérites.

De plus, le silence devant les affronts d’autrui possède une autre vertu, celle du Chalom (paix). En effet Rabbi Nahman nous conseille, lorsque des gens, qu’ils soient des opposants ou autres, nous attaquent, de ne rien dire et de simplement attendre qu’ils finissent leurs argumentations. De cette manière leurs paroles s’annulent d’elles-mêmes de la surface du monde.

La bénédiction des Cohanim, qui est mentionnée dans notre Paracha Nasso, finit également par le mot « Chalom ». En effet ce dernier constitue le réceptacle qui contient toute bénédiction.  Sans « Chalom » la bénédiction s’évapore dans l’air comme de la rosée au soleil. Rabbi Nathan nous apprend que le plus grand Chalom consiste précisément aux rapprochements des âmes éloignés vers leur créateur. Et c’est pour cette raison que les offrandes étaient faites par les Cohanim, car elles rapprochaient le peuple d’Israël à leur Créateur.

Aujourd’hui, malgré l’absence du Beth Hamikdach (Temple), chacun a l’opportunité d’endosser le rôle des Cohanim en rapprochant à sa manière l’humanité de son créateur en diffusant le message de Rabbi Nahman qui consiste à ne pas voir le mal chez l’autre, et ainsi être les promoteurs du  « Chalom » dans le monde.

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