Paracha Bo- Enseignement Breslev

Paracha Bo- Enseignement Breslev

A la quatrième montée de notre Paracha il est écrit : « Moshé déclara : ainsi a parlé Hachem: Au milieu de la nuit (Hatsot) je sortirai du sein de l’Egypte ». Comme nous indique Rachi Moshé déclara cette prophétie devant Pharaon.
Rabbi Nathan nous apprend que comme la première délivrance, celle d’Egypte, qui s’est faite principalement à Hatsot, la venue du Mashia’h se fera principalement grâce aux gens qui se lèvent a ‘Hatsot. Lorsqu’un homme casse son sommeil, il casse ses trois mauvais penchants, soit le désir d’argent, le désir des femmes et le désir de la nourriture qui symbolisent l’obscurité de la nuit qui arrive à son point culminant à ‘Hatsot.

C’est donc précisément à ce moment dans le paroxysme de l’obscurité que l’éveil procure le plus de force. Chaque nuit nous donne une nouvelle opportunité de casser notre sommeil spirituel.
Comme nous l’apprend Rabbi Nahman dans la Torah 149 du Likoutey Moharan, le moment de ‘Hatsot commence six heures après la tombée de la nuit et dure exactement deux heures. Il est considéré comme un Pydion (rachat de l’âme).

Cette obscurité profonde à ‘Hatsot symbolise aussi la logique intellectuelle et les sciences profanes qui nous plonge dans des raisonnements de causes à effets et nous empêchent de ressentir la Providence d’Hachem dans sa vie. Celui qui se réveil pour ‘Hatsot casse également cette connaissance froide et intellectuelle et ouvre son esprit à l’inspiration divine.

« Au milieu de la nuit (‘Hatsot) je sortirai du sein de l’Egypte » Cette prophétie de Moché se traduit littéralement par « Comme au milieu de la nuit », soit aux alentours du milieu de la nuit. En effet, Moshé Rabénou ne connaissait pas exactement le moment de ‘Hatsot.
Cependant le Roi David eut le mérite de connaitre ce moment grâce au vent du nord qui venait efflorer sa Harpe à cet instant précis. Moshé savait que l’essentiel de la délivrance se fera par le mérite de David et de tous ceux qui se lèveraient à ‘Hatsot pour pleurer sur la destruction du Temple. En effet Moshé Rabénou ne put sortir qu’1/5 des hébreux d’Egypte.

Rav Avraham Ifrah explique que chacun des 5 Tsadikim piliers du monde qui sont Moshé Rabénou, Rabbi Chimon bar Yo’hai, le Ari Zal, le Baal Chem Tov et Rabbi Nahman avaient la force de sortir de l’exil une partie du Peuple Juif. Moshé Rabénou sortit d’Egypte 1/5 du Peuple au moment de ‘Hatsot. Rabbi Chimon avait le potentiel de délivrer 2/5 du Peuple, le Ari Zal 3/5 du Peuple, le Baal Chem Tov 4/5 du peuple et Rabbi Nahman délivrera par ses enseignements tout le Peuple d’Israël ainsi que l’humanité toute entière par l’intermédiaire du Mashia’h.

Dans notre Paracha, on raconte également les dix plaies d’Egypte. On peut observer que la neuvième plaie fut la plaie des ténèbres et que la dixième plaie, celle des nouveaux nés, se réalisa au moment de l’obscurité la plus grande soit à ‘Hatsot. Et c’est précisément à ce moment que Moshé Rabénou libera le Peuple d’Israël d’Egypte.

C’est de l’obscurité la plus profonde que provient la plus grande lumière, soit celle de la délivrance. Le Roi David qui fut le Tsadik le plus persécuté de l’Histoire fut choisi par Hachem pour nous révéler le point de ‘Hatsot dans lequel est inclus le secret de la délivrance, soit de transformer l’obscurité en lumière.
Le Roi David a su faire naître des obscurités de sa vie, une grande lumière, le livre des
Téhilim (psaumes). Comme nous l’affirme Rabbi Nahman : « Ce sont les gens simples qui récitent des Téhilim qui amèneront le Mashia’h ».

Que nous puissions tous nous lever dans l’obscurité de ‘Hatsot afin de trouver le chant de notre délivrance personnelle et générale. Que la mélodie de la harpe de David puisse retentir prochainement accompagnée par le cœur de tous ceux qui chantent’ Hatsot et fredonnent des Téhilim. Que nous puissions dire : « Je me souviens la nuit de ma mélodie profonde, avec mon cœur je parle à Hachem et je recherche mon souffle divin » (Téhilim 77).