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Paracha Béhaalotékha

BEHAALOTEKHA SELON RABBI NAHMAN

La Paracha commence avec les versets suivants : « L’Eternel demanda à Moshé de dire à Aaron. Quand tu allumeras les bougies vers la face du candélabre (Ménorah), les sept lampes éclaireront ». La bougie symbolise l’âme dont la racine constitue le vouloir de l’homme vers Hachem. La force du vouloir est comme une bougie allumée dont  les eaux nombreuses ne peuvent pas éteindre le désir et l’amour qui brûlent vers Hachem. 

Le Chandelier possède sept branches, la branche centrale symbolise le Ner Hamaaravi qui est entouré de six branches dont trois situées à sa droite ainsi que trois à sa gauche. On appelle communément l’ensemble du chandelier Ménorah cependant la véritable Ménorah est uniquement la bougie centrale. Le Or Ha‘haim Hakadoch nous apprend que La Ménorah vient témoigner du miracle du Ner Hamaaravi qui éclaira le Peuple juif les quarante années passées dans le désert. Cette bougie était allumait directement par Hachem. Le Ner Hamaaravi représentait la conscience que la Présence divine résidait dans le Peuple juif car il brulait sans jamais se consumer comme le témoigne le Talmud dans le traité Yoma  à la page 39. 

Selon le Or Ha‘haim Hakadoch, les sept bougies de la Menorah symbolisent les soixante-dix peuples qui éclairent tous en direction du « Ner Hamaaravi » qui représente le Peuple d’Israël. 

Rabbi Nahman par l’intermédiaire de son fidèle élève Rabbi Nathan donne deux interprétations complètement différentes concernant le nombre des branches de la Ménorah. Rabbi Nathan explique dans une première interprétation que les flammes des six bougies sont dirigées vers la bougie centrale qui représente le Tsadik véritable, les autres bougies représentant les autres Tsadikim de la génération. En effet, il y a de nombreux Justes et tous symbolisent la vérité mais il n’y a qu’un seul Tsadik qui se trouve dans son point central. Tout celui qui veut attraper une vérité inaltérable doit donc passer par lui. Car tous les autres Tsadikim ne peuvent pas soumettre totalement le mensonge quand bien même ils arrivent à l’annuler en partie, ce dernier ressurgit d’une autre manière après un certain laps de temps. Seul le Tsadik véritable peut anéantir complètement le mensonge.

Il est donc impossible de remonter des abîmes de ce monde sans s’attacher au Tsadik véritable Rabbi Nahman ben Feiga, puisqu’ il est le seul à pouvoir  rentrer en chacun de nous un peu de sa vérité pure et dénuée de toute emprise du mensonge. 

« L’Eternel demanda à Moshé de dire à Aaron. Quand tu allumeras les  bougies vers la face du candélabre (Ménorah), les sept lampes éclaireront ». 

Rabbi Nathan fait la remarque qu’Hachem aurait pu allumer la Ménorah de Lui-même comme il l’a fait avec le Neer Hamaravi. Cependant il demanda à Aaron d’allumer la Ménorah pour montrer que même si tout vient de Lui, l’allumage représente l’éveil d’en bas de chaque Juif. Il faut un éveil et des larmes pour vivre les choses vraiment. 

Cette demande fut transmise par Moshé car seul le Tsadik traduit la chose dans notre langage et donne à tout celui qui est tombé très bas la force de pouvoir remonter. 

Dans une deuxième interprétation, Rabbi Nathan rapporte le verset du Roi Salomon : « Sept fois le juste tombe et se relève ». En effet dans cette explication, chaque bougie témoigne d’un vouloir nouveau de se rapprocher vers Hachem. Si la personne qui est tombée ne se décourage pas, se relève et continue malgré la douleur et la frustration de la chute, elle rallume à chaque reprise une nouvelle bougie, ce qui veut dire qu’elle bénéficiera d’une plus grande lumière qu’avant qu’elle ne soit tombée. Et ceci est une grande source de consolation.

Un jour que Rabbi Nathan énuméra les noms de beaucoup de Justes, il déclara : «  Pourquoi tous ces justes ont atteint le niveau qu’ils ont atteint ? Car malgré toutes les épreuves de leurs vies,  ils n’ont jamais renoncé et ne se sont jamais désespérés de se rapprocher de D.ieu ». Voilà selon Rabbi Nathan les caractéristiques qui ont fait d’eux de grands serviteurs de D.ieu. 

Rabbi Shimon bar Yohai été condamné à mort par l’empereur romain. Il dut se cacher pendant 13 ans dans une grotte. Le Ari Hakadoch et le Maharchal ont été menacés d’excommunication, le Baal Chem Tov fut excommunié, quant à Rabbi Nahman, il fut sans cesse controversé et son élève Rabbi Nathan fut oppressé sans relâche par les opposants  à Breslev dont certains ont même essayé de le tuer. Tous ces géants de la Torah furent attaqués sans cesse mais ils ne renoncèrent pas un instant à ce qu’ils pensaient être leur mission dans ce monde. 

C’est par le mérite d’une poignée d’hommes et de femmes qui ne se désespère pas et continue coûte que coûte à suivre la vérité pure du Tsadik, que l’obscurité ne pourra jamais recouvrir la petite flamme d’espoir que constitue la branche centrale de la Ménorah. 

« Mon petit feu brûlera jusqu’au Mashia’h ».

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