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Paracha Bamidbar

BAMIDBAR SELON RABBI NAHMAN

Il est écrit dans la Paracha Bamidbar le verset suivant : « Et ils ont campés les Bné Israël chacun dans son camp, chacun sous son drapeau ».  Rabbi Nahman par l’intermédiaire de son élève Rabbi Nathan nous apprend que le principal avertissement de la Thora concernant l’ordre du campement consiste à ce que chacun se tienne à sa place et ne franchisse pas la limite de la frontière qu’il partage avec son ami. Cette limite n’est évidemment pas que physique mais également morale et spirituelle. 

Le Rav Levy-Itshak Bender nous rapporte que les Breslevers d’Ouman avaient l’habitude de ne pas donner des conseils concernant le service divin de leurs amis de peur de les orienter vers un service divin qui ne leur correspondaient pas. En effet, seul un homme saint et animé d’un esprit de prophétie connaissant la racine de l’âme de l’individu peut lui donner des conseils précis quant à son service divin. Par exemple combien d’heures il doit étudier, quel métier il doit exercer etc… 

Par contre, si l’on remarque qu’un ami est enlisé dans certains problèmes nous pouvons alors lui proposer d’étudier avec lui certains passages des Livres de Rabbi Nahman (par exemple) afin de le renforcer. Cependant, même cela il faut le faire avec finesse et tact afin qu’il ne comprenne pas que cela lui est  directement destiné et qu’il ne ressente pas cela comme une réprimande déguisée. 

On peut évidemment donner des conseils généraux qui ne sont jamais négatifs pour personnes, comme faire Hitbodedout, lire le Tikoun Haclali, étudier la Halacka et aller au mikvé. 

Plus une personne est avancée dans Breslev, c’est-à-dire proche du Tsadik, et plus elle peut donner certains conseils, mais en aucun cas sans que la personne ne lui ai demandé auparavant. Donner un conseil à une personne qui n’a rien demandée c’est outrepasser la frontière de son ami et cela s’avère la plupart du temps négatif. 

Le fait de ne pas franchir la limite de la frontière de son ami consiste également à se préoccuper de notre service divin et ne pas regarder le service divin des autres afin de les juger. Autrefois, un breslever vivant à Ouman fut fort étonné d’apprendre par une tierce personne que son voisin ne respectait pas le Shabbat. En effet, ce breslever ne s’en était pas rendu compte malgré qu’il était son voisin de pallier depuis des années.

Lorsque nous observons à la loupe un voisin nous verrons tous ses défauts et outrepasseront de ce fait la limite de notre territoire qui consiste à se préoccuper de notre service divin.

Un homme qui commençait à se rapprocher de la Thora avait l’habitude de venir chez le Rav Israël Itshak Besançon à Aix-les-bains. Lorsqu’il venait chez lui le jour du Shabbat, il sonnait a la porte, ce qui est formellement interdit par la Loi juive. Le Rav Besançon ne lui disait rien et le recevait amicalement. Lorsque cette personne avança dans son Judaïsme, il réalisa qu’il sonnait Shabbat à la porte du Rav Besançon et eut honte. Il alla le voir, s’excusa et lui demanda pourquoi il ne lui avait jamais rien dit. Rav Besançon lui répondit que s’il lui avait dit quelque chose il ne serait probablement plus revenu chez lui.  

« Et ils ont campés les Bné Israël chacun dans son camp, chacun sous son drapeau ». Cela signifie également de ne pas rentrer dans l’intimité d’une personne. Si une personne se livre et a besoin de parler, il ne faut pas être curieux et vouloir connaitre toutes ses fautes. Il  n’est pas nécessaire de connaitre des détails et de creuser dans l’intimité de la personne pour pouvoir l’aider. Si elle raconte d’elle-même certains détails, délicatement on l’arrêtera pour parler du fond du problème. 

Si déjà nous ne devons pas rentrer dans les limites de l’individu à plus forte raison dans celle du Tsadik, en voulant faire des choses en son nom malgré qu’il ne les ait pas explicitement demandées. Et même s’il y a des  raisons apparemment logiques de les faire. Par exemple, Rabbi Nahman n’a jamais demandé de faire des controverses et des disputes en son nom pour soi-disant préserver son honneur, bien au contraire. 

Tout le but d’un homme dans ce monde constitue à trouver sa véritable place. C’est un processus parfois long qui nécessite beaucoup de patience. Cependant Rabbi Nahman nous donne une grande clef afin que chacun puisse trouver sa place. Se concentrer sur notre Avodat Hachem. Et cela représente tout l’inverse de l’égoïsme. En effet, seul un homme qui a trouvé sa place sera véritablement apte à aider les autres.

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