Nous suivre

Paracha A’haré Mot -Kedochim

LA PARACHA A’HARE MOT KEDOCHIM D’APRES RABBI NAHMAN

A la deuxième montée de la Paracha Kedochim, après une succession d’interdits concernant l’homme et son prochain, on retrouve le fameux verset « Tu aimeras ton prochain comme toi-même, Je suis Hachem». Le Or Ha’haïm Hakadoch nous révèle que l’amour du prochain conduit à l’unicité du nom d’Hachem. C’est pour cette raison que le verset fait précéder « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » à « Je suis Hachem ».

Rabbi Nahman par l’intermédiaire de son élève Rabbi Nathan nous enseigne combien est grand le « chalom » et l’amour entre les Juifs. En effet, lorsque nous voyons le bien de notre prochain nous nous incluons l’un dans l’autre et pouvons dès lors recevoir l’un de l’autre. Rabbi Nahman va plus loin que tous les Sages qui l’ont précédé et proclame qu’il faut demander à Hachem de trouver le bien qui se trouve en chaque Juif même si ce dernier s’est complètement éloigné de la voie de la Thora. En effet, Rabénou affirme qu’il n’existe pas un Juif qui n’a pas un peu de bien en lui. Et le Rebbé, nous enseigne que  toute la réparation du monde dépend de la faculté à se lier  avec le bien de chaque Juif et de s’inclure ensemble dans l’amour et l’unicité d’Hachem.

Mais que faire lorsque nous sommes persuadés que des gens se trompent de chemin et que leur comportement constitue un danger pour eux et les autres ? Rabbi Nathan nous répond qu’il faut le plus possible éviter les confrontations et les disputes, même si nous les faisons par amour d’Hachem. Bien que notre conception des choses soit positive, c’est la volonté de l’imposer à l’autre qui est négative. Rabbi Nathan nous rapporte un mécanisme de mesure émotionnel extraordinaire.  Cela consiste à mesurer notre volonté d’imposer notre façon de penser. La personne en face de nous sera donc l’indice de cette mesure. Si son comportement nous dérange cela signifie que nous devons rééquilibrer et diminuer notre volonté d’imposer notre mode de pensée. Grâce à ce conseil unique de Rabbi Nathan,  nous pouvons éviter de rentrer en conflit avec autrui quand bien même son comportement soit opposé à notre vision des choses. Par cette démarche, nous nous donnons l’opportunité  de voir les points positifs d’un homme malgré nos différences fondamentales de point de vue.

Rabbi Nahman nous dévoile également que le fait de regarder avec ses yeux les bons côtés de l’autre est un point essentiel. C’est pourquoi le Sanhédrin était disposé de telle sorte que malgré leur grand nombre, tous les Sages pouvaient se regarder.  Ainsi chacun pouvait regarder l’autre, profiter de la lumière de son visage  et ainsi permettre le dévoilement de l’unicité d’Hachem.

Aujourd’hui dans cette période de confinement nous ne voyons plus les visages de nos amis, de certains de nos proches parents, ainsi que de nos compagnons de synagogue. Hachem veut peut- être nous faire comprendre que nous devons changer la nature de notre regard sur les autres. En effet, à quoi bon aller à la synagogue si on passe son temps à scruter le moindre comportement négatif ? A quoi bon voir notre famille si nous sommes incapables de voir le bien qu’elle nous apporte ?  A quoi bon voir nos amis si nous regardons plus  leurs défauts que leurs qualités? 

Rabbi Nahman nous révèle un grand secret. La plus grande vitalité provient du regard positif mutuel que nous échangeons avec nos amis. Lorsque ce regard positif est absent la Thora ne reçoit plus d’énergie divine et se retrouve en danger. C’est pourquoi les sages de Yavné contrairement à Rabbi Chimon ont affirmé que la Thorah allait s’oublier. En effet, ils étaient assis en demi-cercle disposé en plusieurs rangées, comme nous l’indique Rachi, et de ce fait, ils ne pouvaient pas regarder les visages des autres. 

Rabbi Chimon, quant à lui, faisait précéder l’amitié entre ses élèves avant la sagesse. Il a pu grâce à ce principe révéler l’intériorité de chacun de ses élèves et ainsi rassembler tous leurs points positifs. Et de cela est né le Zohar, cette Thora de miséricorde qui a la faculté de réunir tout le Peuple juif.

Rabbi Nahman lui est arrivé au paroxysme du jugement favorable en ayant la faculté de ramener par son regard positif les personnes les plus éloignées d’Hachem.

Puisse Hachem nous enlever notre mauvais œil qui empêche  chacun d’entre nous de bénéficier de la lumière de l’ensemble du Peuple d’Israël et de son berger Rabbi Nahman qui inclue toutes les âmes de notre saint Peuple.

Qu’Hachem fasse que cet éloignement entre les hommes dû au confinement puisse nous faire réaliser notre éloignement avec Lui. Que nos yeux puissent se diriger uniquement vers le bien de chaque individu et ainsi, permettre à l’étincelle divine de chacun de briller.

breslev.fr 2022 - Tout droit réservé - Created by Liglosh

× Whatsapp Breslev.fr