La clé de ce monde
La clé de ce monde, c’est de faire de petites choses… mais avec une grande joie. À l’image d’un mineur qui s’enfonce dans la terre noire pour y trouver une pépite d’or, et qui pousse alors un cri de liesse — nous aussi, nous devons apprendre à nous réjouir des petites victoires. Car dans le regard juste, ces petits moments deviennent immenses.
Prenons le célèbre conte du tam et du haham : le haham est un homme brillant, un sage. Mais à ses yeux, rien n’est jamais assez bien. Il repère le moindre défaut, même invisible aux autres, et cela lui gâche tout.
Le tam, lui, voit le monde autrement. Il s’émerveille de tout, même des choses les plus simples. Il trouve de la lumière là où d’autres ne voient que l’ombre.
À première vue, on pourrait penser que le haham a raison, et que le tam est naïf. Mais Rabenou, dans sa sagesse, nous enseigne exactement l’inverse.
C’est cela, le secret : abandonner le perfectionnisme. Apprendre à être joyeux au cœur même de l’imperfection.
Et pour y parvenir, il faut oser aller à contre-courant.
Regardez les magasins : un réfrigérateur avec une simple rayure, à peine visible, est aussitôt bradé — alors qu’il fonctionne parfaitement. Ce n’est pas une œuvre d’art, et pourtant on le dévalorise pour un défaut purement esthétique.
Et si nous apprenions à ne plus nous laisser piéger par cette obsession du sans-faute ? À dire oui à l’authentique, au vrai, même cabossé ?
Osons vivre avec joie, même quand tout n’est pas parfait. Parce que justement, c’est ça, la vraie perfection.