Outrepasser les contradictions apparentes

Outrepasser les contradictions apparentes

“Rav, j’essaie de m’améliorer. J’essaie de changer. Mais je n’y arrive pas. La preuve, c’est que je continue à faire des fautes catastrophiques… On me traite d’hypocrite. On me traite de fou. Je ne sais pas quoi faire !” Mes amis, nous avons toutes et tous un mauvais penchant. Ce dernier squatte notre espace intérieur et continuera à le squatter jusqu’à notre dernier jour.

Chacun d’entre nous tente de le dégager mais en vain. Le secret, ce n’est pas d’essayer de faire taire la bête ou d’essayer de la supprimer, mais plutôt de comprendre qu’il n’y a pas de contradiction entre notre volonté de s’améliorer et le fait que nos actes ne soient pas encore adéquats à une bonne conduite. Je le dis souvent : notre génération est celle de la 50e porte d’impureté. Passé ce seuil, il y a une contradiction immense entre les actes (qui ne sont pas reluisants) et la volonté intérieure des individus (qui désirent s’améliorer).

En bref, on peut résumer la dynamique de la 50e porte par un :”Je veux y arriver, mais je n’y arrive pas.” Loin de se décourager, celui qui vit la contradiction devra s’encourager car, comme Rabenou le dit, machiah viendra dans une génération où le Am Israël est “koulo zakay” et “koulo hayav”, c’est-à-dire en proie à d’ immenses contradictions. C’est la raison pour laquelle les contes parlent de “Tsadikim Mechougayim”. Il n’est pas possible d’être un Tsadik ?

Ce n’est pas grave, nous sommes suffisamment fou pour continuer à essayer et à outrepasser la contradiction apparente ! Mechouney Freiler mes amis!