La Torah, cela se vit

La Torah, cela se vit

Lorsque la nouvelle se répandit, l’intégralité de la communauté juive fut interloquée.

Un Rav, qui répondait au nom de Rabbi Israël ben Eliezer, affirmait avoir découvert une nouvelle facette de la Torah, toute aussi inédite que profonde.

Pouvait-on, à l’époque, faire confiance à ce Rav qui, plus tard, sera appelé le Baal Chem Tov et sera respecté de tous pour sa contribution au Am Israël ?

Face à tant d’interrogations, le Noda Biyehouda voulut en avoir le cœur net. C’est ainsi qu’il ordonna à un Rav de vérifier l’authenticité du Baal Chem Tov dans sa Avodat Hachem en se rendant à son domicile.

Lorsque le Rav parvint au domicile du Baal Chem Tov, il lui posa la question suivante : ” Aujourd’hui, nous sommes Roch Hodech. Dans le cas où une personne oublierait de lire le passage de Yaalé Veyavo dans la Amida du matin, devrait-elle recommencer sa prière ? “

A ces mots, le Baal Chem Tov répondit la chose suivante : “Cette question ne concerne aucun d’entre nous. Lorsque tu oublies de mentionner ce passage, rien ne te sert de recommencer ta prière dans la mesure où, à nouveau, tu oublies de le lire ce passage à ta deuxième lecture… Quant à moi, je ne peux oublier de lire ce passage dans la mesure où je vis cette réalité qu’est le Roch Hodech. “

Le Rav fut frappé de stupeur. Comment Rabbi Israël ben Eliezer savait-il qu’il avait oublié de réciter le Yaalé Veyavo de la Amida du matin et ce, à deux reprises ?

Comprenant que le Baal Chem Tov était gratifié de l’inspiration divine, ce Rav lui témoigna son plus profond respect et, par la suite, ne tarit pas d’éloges à son sujet.

Le Baal Chem Tov vivait tellement cette réalité du Roch Hodech… qu’il ne pouvait pas oublier de dire Yaalé Veyavo !

La Torah, cela se vit.
La Torah, ce n’est pas un amas de connaissances qu’on s’efforcerait d’insérer dans notre mémoire.

Ce n’est pas de la théorie.

C’est de la vie, de la pratique et du cœur !