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Paracha Metsora- Enseignement Breslev
METSORA – HAGADOL
Rabbénou Hakadoch désigne les trois fêtes ( c’est-à-dire Pessa’h, Chavouot et Soukkot) comme étant « le cœur de l’année » (Likoutei Moharane, Tome 1, 30-5). De même que le cœur est un membre dont l’âme dépend et qui est indissociable du corps, ainsi en est-il pour les jours de fête qui sont des éléments vitaux desquels on s’alimente tout au long de l’année. Si ce principe s’applique pour les trois fêtes, il est d’autant plus mis en vigueur pour Pessa’h qui est défini comme « la tête des trois fêtes » – puisque c’est la tête qui entraîne tout le corps. (Likoutei Halakhot)Pessa’h est, par excellence, la fête de la Emouna qui enracine en nous la notion de la Providence divine, aucune puissance ne dirige le monde et aucune cause n’explique le moindre phénomène car tout est dirigé uniquement par Hachem béni soit-Il. Quant aux lois de la nature, elles ne sont qu’un habit qui cache, dans le monde, la conduite constante et miraculeuse d’Hachem.C’est à Pessa’h que nous avons pris connaissance de cette révélation: le bouleversement qui se produisit, à l’époque où nos ancêtres sortirent d’Égypte, toucha tous les domaines de la nature: la mer, la terre, l’air, les être-humains et les animaux. Toutes les « forces de la nature » subirent un dysfonctionnement – ceci a été et restera un témoignage éternel que rien au monde ne fonctionne de par lui-même mais tout est régi uniquement par la volonté d’Hachem béni soi-Il.
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Pendant les jours de Pessa’h, nous avons reçu « la thérapie de la Emouna » – la consommation de la Matsa constitue un souvenir de la précipitation avec laquelle les enfants d’Israël sortirent d’Égypte, ceci fait allusion à la Foi en la Providence divine. En effet, les enfants d’Israël quittèrent l’Égypte sans emporter de provision alimentaire puisqu’ils avaient confiance en Hachem qui veillait sur eux.De plus, ils voyagèrent en hâte, de façon surnaturelle: 600 000 hommes arrivèrent à Raâmsés rapidement car Hachem leur avait miraculeusement raccourci le chemin.Aussi, le H’amets est interdit à Pessa’h parce qu’il représente le masque de la nature qui vient camoufler la Providence divine. Le mot H’amets apparaît dans le verset: « car mon cœur s’aigrit » (Psaumes, Chap 73). Cette expression fait référence au cœur qui se pervertit en voyant les phénomènes de la nature qui cachent la conduite d’Hachem dans le monde.L’abstinence du H’amets et la consommation de la Matsa nous ont octroyé la force et la connaissance pour croire qu’il n’y a aucun circuit naturel dans l’univers qui soit déconnecté, à D… ne plaise, de la Providence d’Hachem béni soit Il. Seul Hachem dirige le monde tout le temps et à chaque instant jusqu’aux moindres petits détails.
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Pourquoi donc lorsque Pessa’h est terminé, le H’amets nous est-il autorisé?Rabbi Nathan nous éclaire en nous transmettant un enseignement fondamental:Notre rôle est de découvrir, et justement à travers l’obscurité, la lumière de la Emouna. Si tout était clair et évident, on n’aurait pas eu le choix de croire ou pas, et aussi, il aurait été inconcevable de recevoir de récompense pour avoir Foi en Hachem.Toutefois, au départ, en début de parcours vers la découverte de la Emouna, nous devons savoir comment aborder l’obscurité. Et ce mode d’emploi nous a été remis lors de la fête de Pessa’h pendant laquelle, nous avons puisé à pleines mains, la Foi en la force de La Providence qui se cache derrière la nature. A présent, nous sommes aptes à consommer le H’amets et à manipuler les éléments de la nature – et nous serons en mesure de tout ramener à une vision authentique, à savoir que tout est géré par la Providence divine qui se cache derrière la nature (Likoutei Halakhot).
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Pour être connecté aux jours de fête qui s’écoulent, nous devons nous imprégner des nouvelles forces que la fête nous a accordées en commençant à nous travailler pour acquérir la Emouna.Ce travail consiste à inculquer verbalement et mentalement qu’Hachem est Le Maître Unique qui est à l’origine de tout ce qui se déroule dans notre entourage.C’est à Hachem que nous devrons rendre des comptes sur chacune de nos actions. Et, en dépit de toutes nos mauvaises habitudes, nous gardons espoir.Tous ces éléments sont inclus dans la connaissance en la Providence individuelle d’Hachem dans le monde et qu’il n’existe aucune autre force qui ait une quelconque emprise.Se travailler pour acquérir la Emouna implique que même lorsque des pensées relatives aux forces de la nature nous envahissent, il ne suffit pas de rester passif en ne faisant pas cas de ces idées. Nous devons les repousser en nous réfugiant vers des pensées de Emouna et de Providence.C’est ainsi, en réalité, que nous nous attachons aux valeurs exceptionnelles que nous avons acquises durant les jours de la fête. Et de la sorte, nous bénéficions d’un espoir renouvelé et surnaturel de pouvoir sortir des ténèbres et atteindre la lumière.Même s’il nous semble que nous n’avons pas profité de la fête comme il convient, nous avons la possibilité de le faire en implorant Hachem sur le passé.
Nous pouvons prier pour qu’Il accepte les Mitsvot que nous avons faites à Pessa’h comme si elles avaient été accomplies à la perfection.Ce message a d’ailleurs été transmis par Rabbi Nathan qui écrivit à son fils après Pourim: « Et qu’il m’écrive s’il était joyeux à Pourim comme l’exige la Halakha. Et, quoiqu’il en soit, nous devons maintenant demander et prier à Hachem Béni soit-Il d’accepter notre joie et les Mitsvot de Pourim comme si nous les avions accomplies scrupuleusement dans les moindres détails » (Herbes thérapeutiques, 420).
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