Paracha Devarim

DEVARIM D’APRES RABBI NAHMAN

Dans les premiers versets de la Paracha, Moshé déclara au Peuple juif de prendre possession du pays d’Israël, soit de la Terre promise à Avraham, Its’hak et Yaakov (les patriarches) ainsi qu’à leur descendance. Puis dans les versets suivants il leur rappela leurs fautes passées en leur faisant des remontrances. 

Comme l’explique Rachi, bien que la mention de leurs fautes ait pour but de les réprimander, Rabbi Nahman nous apprend que Moshé avait une autre intention qui consistait à leur trouver des circonstances atténuantes pour leur permettre de rentrer sur la Terre sainte. En effet Moshe mentionna chacun des lieux du désert où le Peuple fauta.

Ces endroits étaient infestés d’animaux impurs tels des serpents et des scorpions. Moshé Rabénou fit sous-entendre que l’influence des forces négatives de ces différends endroits les poussèrent à fauter. Comme le souligne Rabbi Nathan l’énumération de ces endroits par Moshé permit de juger favorablement les Bne Israël et atténua la rigueur d’Hachem à leur encontre.

Comme nous l’apprend Rabbi Nahman, les remontrances de la quasi-totalité des gens font remonter chez celui qui les reçoit des mauvaises odeurs venant de ses fautes passées. Lorsqu’on secoue les poubelles, souvent des odeurs nauséabondes remontent… 

Cependant les reproches faits par un homme qui a un degré de miséricorde très élevé, ont l’effet contraire. Elle donne à celui qui les entend l’envie de se rapprocher de D.ieu et par conséquent transforment les fautes en mérites.

Rabbi Nathan affirme que Moshe réussit à faire ressortir une bonne odeur de ces remontrances du fait de sa faculté à transformer les fautes en mérites.

Quant au peuple d’Israël malgré ces nombreuses chutes spirituelles, notamment la faute du veau d’or et celle des explorateurs, il ne se désespéra pas et crut malgré ses erreurs en la bonté d’Hachem. D.ieu leur donna raison, car malgré leurs fautes, ils se retrouvèrent en compagnie de Moshé aux portes d’Erets Israël. Ils comprirent dès lors, que quoi qu’il allait leur arriver, il ne faudrait jamais, jusqu’à la venue du Mashia’h, se désespérer de la bonté d’Hachem. Rabbi Nathan écrit, que même si une épée venait à se poser sur la nuque d’un homme, ce dernier doit encore croire en la bonté d’Hachem et crier vers Lui, car Sa miséricorde n’a pas de limites.

Comme pour le veau d’or où Hachem a pardonné au Peuple juif grâce au plaidoyer de Moshé, seul le Tsadik dont les paroles proviennent des secrets de la Thora peut transformer les fautes en mérites. Pour cela il suffit de tenir, ne pas se désespérer, ce qui veut dire concrètement de rester aux côtés du Tsadik Moshé. 

Si Rabbi Nahman a pu crier « Le désespoir n’existe pas », c’est parce qu’il a donné des remèdes au monde pour faire face au déluge d’hérésie de la génération pré-messianique, où même les grandes montagnes vont être noyées. Rabénou faisait allusion aux grands de la Thora qui n’auront plus de réponses et de conseils clairs à apporter au Peuple. Cependant les gens simples qui s’attacheront au Tsadik Rabbi Nahman et à ses conseils, notamment par le dialogue avec Hachem, par ‘Hatsot, et par la lecture des psaumes, pourront faire face à la folie du monde. 

Dans le dernier verset de la Paracha, Hachem déclare à Yéoshoua, l’élève fidèle de Moshé, au sujet  des ennemis à combattre afin d’entrer en Erets Israël : « Tu ne les craindras pas car l’Eternel votre D.ieu les combattra pour vous ». D.ieu dit cette phrase précisément à Yéoshoua, car c’est ce dernier qui représente l’élève qui doit se renforcer et ne pas désespérer en s’appuyant sur la force de son Maître, Saint véritable.

Rabbi Nahman déclara : « L’homme doit traverser ce monde qui est un pont étroit, et l’essentiel est de ne pas avoir peur ». Il dit également : « Vous n’avez pas à vous faire de soucis, je marche devant vous ». 

Celui qui, à l’instar de Yéoshoua avec Moshé, restera dans la tente du Tsadik Rabbi Nahman envers et contre tous, Hachem combattra pour lui tous les pièges du Yetser Hara (force négative), et il se retrouvera comme par enchantement, rescapé des eaux du déluge d’hérésie où même les plus grandes « montagnes » seront inondées.