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Paracha Matot-Massé
MATOT MASSE D’APRES RABBI NAHMAN
Aux deux premiers versets de la Paracha Matot il est écrit : « Moshé déclara aux enfants d’Israël comme ce que lui avait ordonné Hachem. Moshé parla aux chefs des Tribus des enfants d’Israël en disant : c’est la chose que l’Eternel a ordonné ; si un homme prononce un vœu pour l’éternel ou fait un serment de s’interdire une chose, il ne profanera pas sa parole. Tout ce qui sort de sa bouche, il fera ».
Rabbi Nathan nous apprend que le «neder» (vœu) et la « chevoua » (serment) ont cette particularité extraordinaire de transformer toute chose en Thora. Par ce commandement, Hachem nous dévoile un grand secret. Nous avons la possibilité de trouver de la Torah dans toutes les choses qu’Hachem a créées. Comment? En les liant à Hachem par la force de notre parole.
Grâce à cette Paracha, nous comprenons la grandeur ainsi que la puissance de la parole. En effet, lorsque nous exprimons un Neder, ce dernier devient instantanément obligatoire.
La grandeur d’un homme dépend de son libre arbitre à exprimer ou ne pas exprimer des mots qui le rapprochent d’Hachem ou l’en éloigne. Par la force de sa bouche, il peut se sanctifier en créant des commandements nouveaux qui lui interdisent par exemple des choses qui dans leur essence sont permises par la Thora.
Le neder qui provient du cœur et s’exprime par des mots possède la vertu de pouvoir nous écarter des désirs de ce monde et ainsi briser l’écran qui se tient entre Hachem et nous. Cet écran empêche la lumière divine de se déverser sur nous. Rabbi Nahman confia à Rabbi Nathan qu’il avait l’habitude de faire des nedarim afin de s’écarter des désirs de ce monde.
Or une question concernant le neder se pose: « De deux choses l’une, soit l’homme a la force de s’écarter d’une tentation quelconque comme celle de boire de l’alcool, de manger de la viande ou des sucreries et dans ce cas il n’a pas besoin de neder. Soit il ne possède pas les forces requises pour résister à ses instincts, et dans ce cas le neder non seulement ne change rien mais en plus aggrave la situation !?
Rabbi Nathan répond à cette question en expliquant que le neder donne à celui qui le prononce une force et une vitalité nouvelle, venant d’un « endroit très élevé ». Ce lieu très élevé d’où vient le neder est l’endroit de la Téshouva (retour vers D.ieu) qui se trouve au-dessus de la Thora ! Les Sages nous témoignent de la grandeur de cet endroit par l’affirmation suivante: « les Tsadikim parfaits ne peuvent se tenir à l’endroit où se tiennent les Baalé Téchouva ».
Le Rambam écrit dans les Hilkhot Téchouva : « Ne t’imagine pas qu’un homme qui a fait Téchouva est éloigné du niveau des Tsadikim, en raison des fautes et péchés qu’il a commis. Ce n’est pas le cas, il est aimé et apprécié du Créateur, comme s’il n’avait jamais fauté. De plus, son salaire est élevé, car il a goûté à la faute, s’en est détaché et a ainsi conquis son mauvais penchant ».
Par sa fonction, qui est de se rapprocher d’Hachem, le neder s’apparente à la Téshouva (le retour vers Hachem). La Téshouva s’exprime par le regret de la faute à travers des paroles adressées à Hachem.
Comme nous l’apprend notre Paracha, le rapprochement véritable d’Hachem ne peut avoir lieu sans le Tsadik «Moshé déclara aux enfants d’Israël comme ce que lui avait ordonné Hachem. Moshé parla aux chefs des Tribus des enfants d’Israël en disant : c’est la chose que l’Eternel a ordonnée ; si un homme prononce un vœu pour l’éternel ou fait un serment de s’interdire une chose, il ne profanera pas sa parole ». En effet, dans le verset on répète successivement deux fois presque la même chose : « Moshé déclara aux enfants d’Israël comme ce que lui avait ordonné Hachem. Moshé parla aux chefs des Tribus des enfants d’Israël en disant ».
Rabbi Nathan dit que cette redondance nous indique que le neder ne peut être délié que par un homme sage (ou par trois hommes simples qui constituent un Beth Din). Dans notre Paracha, ces sages sont représentés par les chefs de Tribus et c’est pour cette raison que Moshé Rabbénou s’adresse à eux lorsqu’il parle de neder. Ces derniers sont assermentés par le Tsadik pour délier les vœux, mais cette force d’annulation des vœux provient en fait de Moshé lui-même. Nous comprenons dès lors par raisonnement à contrario que celui qui donne, en réalité, la force de tenir un neder devant Hachem est précisément le Tsadik de la génération.
Qu’avec l’aide du Tsadik nous puissions faire monter vers Hachem nos paroles vers le monde de la Téshouva qui dépasse le monde de la Thora, et ainsi transformer nous fautes en mérites à la manière du neder qui a la capacité de transformer toutes choses simples en mitsva.
Qu’Hashem donne le mérite à tous ceux qui aiment Rabbi Nahman, de pouvoir se recueillir ce Rosh Hashana à Ouman devant sa Tombe, malgré les empêchements physiques et mentales, afin de recevoir du Tsadik les forces pour résister même sans neder aux tentations vaines de ce monde et ainsi recevoir la Thora d’Hachem qui elle seule rassasie l’homme pour l’éternité.
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