Paracha Vayikra

VAYIKRA SELON RABBI NAHMAN

Dans le premier verset de la Paracha il est écrit « Hachem appela Moshé et parla avec lui à l’endroit de la tente d’assignation ». Cette phrase est juxtaposée après le passage traitant de la confection du Mishkan. Cela montre le lien entre la présence d’Hachem au Mishkan et le Tsadik Moshé. La confection du Mishkan ne pouvait être entreprise que par Moshé qui donna à chacun sa fonction. Seul le Tsadik de la génération connait la fonction à attribuer à chacun.

Rabbi Nathan nous apprend que dans chaque génération il y a un berger fidèle à l’image de Moshé Rabénou. Bien que le Mishkan n’existe plus le Tsadik de la génération construit un Mishkan spirituel provenant de tous les points positifs du peuple. Ces points positifs existent chez chacun mais seul le Tsadik, soit Rabbi Nahman dans notre génération, peut les déceler, les élever, les rassembler afin de former un Mishkan spirituel. Sans Moshé il n y a pas de Mishkan c’est pour cette raison que la Thora juxtapose le récit de la fin de la confection du Mishkan au début de notre Paracha, soit l’appel de Moshé par Hachem.

Rabbi Nahman nous révèle dans la Torah 282 du Likouthey Moharan, que lorsque les enfants étudient la Torah, un souffle de pureté sort de leur bouche, puisqu’ils n’ont pas encore fauté. (En effet les fautes n’existent véritablement que depuis leur Bar Mitsva/Bat Mitsva). Les sages nous apprennent que le monde tient sur le souffle de ces enfants. Mais d’où provient ce souffle ? Du Mishkan. Et qui érige le Mishkan? Le Tsadik. C’est pour cette raison que les petits garçons commencent par étudier la Paracha Vayikra dans laquelle Hachem s’adresse au Tsadik après l’achèvement de la construction du Mishkan. Rabénou nous apprend que le souffle de pureté ne provient que de l’assemblage des points positifs de chacun dont seul le Tsadik détient le secret. Seul Rabbi Nahman est capable de juger favorablement chaque juif même le plus éloigné de D.ieu et ainsi lui faire briller ses points positifs même s’ils se comptent sur les doigts d’une main. Lorsque ses points positifs brilleront, ces derniers prendront le dessus petit à petit sur les points négatifs et inverseront ainsi la tendance. Et chacun en regardant le bien se trouvant en lui ainsi que chez les autres pourra avoir une part active à la construction du Mishkan du Tsadik.

La caractéristique du Tsadik Yessod Olam, Tsadik pilier du monde, est qu’il est complètement soumis à Hachem. Cette soumission se concrétise par un dévouement hors du commun pour le Peuple juif à l’image de Moshé Rabénou qui malgré la faute du veau d’or fit tout pour trouver des circonstances atténuantes au Peuple d’Israël.

Comme le dit Rav Avraham Ifrah dans son cours sur Rosh Hodesh Nissan : « Le Tsadik a une soumission totale face à la réalité. Et contrairement à ce que pense le monde, plus un homme se soumet plus il a du pouvoir, à la manière du Roi David qui se soumettait à ses moutons en se préoccupant de chacun de leurs besoins. Lorsqu’Hachem vit cette soumission il comprit qu’il pouvait faire de lui le Roi d’Israël ».

Lorsque Rabbi Nahman indiquait un chemin au cocher et que ce dernier s’obstiner à prendre une autre route, il n’insistait pas et se soumettait à cette réalité. Pour la nomination de sa fille Haya, un de ces élèves lui dit qu’il fallait la nommer au plus vite à la Torah soit le jeudi en l’occurrence alors que Rabbi Nahman avait vu par esprit saint que sa mère Feigua devait quitter ce monde le vendredi et voulait donc nommer sa fille le Shabbat matin par le prénom de sa mère. Malgré cela il accepta de la nommer jeudi et lui choisit comme prénom ‘Haya.
Cette modestie et cette soumission sont les conditions sine-qua-non pour bénéficier d’un
pouvoir véritable provenant de la sainteté.
Que nous puissions faire partie activement des bâtisseurs du Mishkan en ne regardant que le positif et en comprenant de façon profonde que le véritable pouvoir découle d’une soumission aux besoins de l’autre et non pas d’une volonté de vouloir dominer.