Tous les chabat, cet homme avait l’habitude de se rendre à la maison du rav, afin de s’y attabler. Ignorant la loi juive, celui-ci sonnait au lieu de frapper, bien que cela soit prohibé le chabat. Les mois passèrent et l’homme prit connaissance de cet interdit. Surpris, celui-ci interrogea le rav. » Rav, pourquoi ne m’avoir rien dit ? Je me serai abstenu de sonner ». Le rav répondit » Si je vous l’aviez dit, seriez-vous revenu vous attabler ? »
Les interdits de la loi juive sont nombreux mais, avant de les enseigner, il s’agit de s’adapter au récipient spirituel de l’auditoire. Ce dernier est-il apte à entendre ces paroles ? Si ce n’est pas le cas, mieux vaut s’abstenir.
De nos jours, les livres de torah et de Hala’ha foisonnent dans le monde entier. Ce qui nous manque, ce n’est pas l’accès à l’information, à la connaissance, mais la façon dont nous devons les transposer dans le vécu personnel de notre auditoire.
C’est ce que Rabbi Na’hman nomme » Daat ».
Donnons à qui veut prendre et donnons à sa mesure.